18 avril 1969, portés par l’esprit libertaire de leur génération, des jeunes réalisateurs lancent Temps présent. Cinquante ans de liberté de ton, d’investigation et de journalisme engagé plus tard, l’émission revendique fièrement une longévité record en Europe. Pour fêter cet anniversaire, l’émission va à la rencontre de ses (nouveaux) publics, pour discuter évolution des pratiques de consommation de l’information, nouvelles technologies et techniques narratives.
Rendez-vous était pris au lycée Blaise-Cendrars de La Chaux-de-Fonds pour la première date de la tournée. Six classes, dont trois venues tout spécialement de Neuchâtel, étaient présentes pour discuter avec Jean-Philippe Ceppi, producteur de l’émission, Cédric Louis, réalisateur, ainsi que Tania Chytil, qui avait revêtu le costume de modératrice. Préparées en amont de la rencontre, notamment par le visionnement du reportage « Il était une fois les migrants italiens », les classes ont animé la conversation.
Les réseaux sociaux n’ont pas amoindri l’attirance des jeunes pour des formats longs
Questions et remarques ont fusé pendant plus d’une heure et demie, les élèves faisant part de leurs critiques, de leurs rapports aux médias et contenus informationnels, mais aussi à Temps présent. Les équipes ont ainsi pu remarquer que les réseaux sociaux n’ont pas amoindri l’attirance du jeune public pour des formats plus longs ou bien encore que la technicité des sujets n’effraie pas un public friand de chiffres et de données factuelles. Bilan de cette première journée ? Un beau moment d’échange et de discussion ainsi que des pistes pour l’avenir, selon Solène Monney, coordinatrice de l’événement.
Léo Tarazi (RTS)