Jusqu’ici, la publicité autorisée se limitait aux messages d’intérêt général et au secteur public ou parapublic ; or, en cinq ans, les investissements publicitaires de ce secteur ont baissé de 5M€. L’élargissement à d’autres annonceurs permet de sécuriser la part des recettes publicitaires (6%) dans le budget global au moment où la dotation de l’Etat (90% du budget) stagne. C’est d’ailleurs ce que prévoit le «Contrat d’objectif et de moyens» qui vient d’être signé.
En contrepartie de cette ouverture au secteur marchand, les volumes de publicité autorisés sont plus restrictifs, notamment dans les tranches matinales (trois minutes au maximum par matinale en moyenne annuelle et dix-sept minutes par jour et par chaîne). Il s’agit de préserver le confort d’écoute des auditeurs. La publicité n’est pas autorisée sur les antennes de France Musique, France Culture, FIP et Mouv’.
Les échanges de services à caractère publicitaire sont interdits, saufs événements culturels et sportifs dont les antennes sont partenaires. Les règles concernant les messages d’intérêt général et le parrainage sont inchangées et s’appliquent à toutes les antennes. Sont exclus les messages publicitaires liés aux opérations promotionnelles dans la distribution et ceux présentant des alcools de plus de 1,2°...
En cas de doute sur la nature d’un annonceur ou celle d’un message, Radio France saisira l’Autorité de régulation de la publicité et un comité d’agrément interne pourra s’opposer à la diffusion de messages incompatibles avec l’esprit éditorial des antennes.
Annette Ardisson (Radio France)