Le ministre des Médias et du Numérique, Jean-Claude Marcourt, a débloqué les fonds nécessaires pour permettre de lancer la radio numérique à grande échelle. La RTBF sera la plaque tournante du développement du DAB+.
Après de longues tractations, le gouvernement wallon a adopté en mai le plan de développement de la radio numérique terrestre (RNT) en Belgique francophone. Comme beaucoup d’autres pays en Europe, à commencer par la Norvège, qui éteindra ses émetteurs FM dès le début de l’année 2017, la Belgique a décidé d’accélérer le mouvement vers le développement de la radio numérique terrestre, qui garantit un meilleur confort d’écoute, une meilleure mobilité (notamment en voiture) et une offre supérieure.
C’est la norme DAB+ qui a été choisie. Avec cet accord (les pouvoirs publics francophones injectent 5,4 millions, la RTBF prend 7 millions à sa charge), c’est le véritable coup d’envoi qui a été donné pour le passage au DAB+, qui permet de plus d’associer l’image au son sur les récepteurs.
Au contraire de ce qui se passe en Flandre, où c’est une société privée qui sera opérateur technologique pour l’ensemble du marché, c’est, côté francophone, la RTBF qui jouera ce rôle, y compris pour les grands groupes privés, comme RTL Belgium et NRJ/Nostalgie.
Si toutes les radios de la RTBF sont déjà diffusées en test, un lancement grand public est attendu pour la fin 2017. Sur le DAB+, la RTBF disposera de neuf canaux au lieu de ses cinq radios actuelles. Trois nouvelles radios seront donc créées. La première, connue sous le nom de code « Media Z », s’adressera aux jeunes de toutes origines.
Jean-François Lauwens (RTBF)