> Armelle, en deux mots, que sont les podcasts natifs ?
On parle de podcast natif ou original pour du contenu sonore créé exclusivement pour le Web. Ce n’est pas la même chose que des émissions radio qui se réécoutent en podcasts (ce que la RTS propose déjà depuis longtemps). Ici, le contenu est nouveau et on s’adresse à une seule personne. On raconte une histoire à l’oral, le contenu est plus narratif et ça crée une plus grande intimité avec le public. L’avantage des podcasts natifs, c’est qu’il y a une plus grande liberté qu’à l’antenne. On va pouvoir aborder des sujets plus pointus ou sous un angle particulier, pour un public plus ciblé.
> Pourquoi la RTS se lance-t-elle sur ce créneau ?
C’est lié à l’évolution des usages. La RTS cherche à réfléchir à de nouvelles offres et celle-ci en fait partie. La révolution de l’audio passe par là. La radio reste certes un média très fort, mais l’audience ne cesse de baisser, en particulier chez les jeunes. Et c’est aussi ce jeune public qu’on veut aller chercher avec les podcasts natifs.
> Est-ce que l’offre va se développer ?
Absolument ! On a déjà cinq séries originales qui sortent aujourd’hui et nous allons mettre en place une « résidence » en novembre. Nous allons réunir sur trois jours des réalisateurs, journalistes et animateurs ayant des idées. Il faut souligner que nous sommes en phase d’expérimentation, nous sommes conscients qu’il y a encore du chemin à faire.
Propos recueillis par Laura Moreira (RTS)