Dans le cadre du projet Musiques d’exil du Festival Musiq’3, la chaîne classique de la RTBF soutient des musiciens réfugiés en Belgique.
Le premier week-end de juillet, Musiq’3, la radio classique de la RTBF, organisera une nouvelle fois son Festival au succès croissant, notamment auprès des (très) jeunes. Il faut dire que l’éclectisme proposé est à l’aune de l’image décomplexée de la musique classique que souhaite donner cette chaîne par le biais de son Festival. Cette année, le thème en sera la rencontre entre les musiques d’Orient et d’Occident. Dans ce contexte, le projet Musiques d’exil prend d’autant plus de sens.
Voici quelques mois, Musiq’3 l’a mis sur pied pour venir en aide à ceux qui, fuyant la Syrie ou l’Irak mais aussi l’Iran ou la Géorgie, arrivent en Belgique démunis de tout alors que, dans leur pays, ils étaient musiciens professionnels. Sans logement, sans argent, sans famille, ces musiciens ont retrouvé le goût de faire tinter leurs doigts au son des mélopées du Proche-Orient.
Quelles ont été les différentes actions de Musiques d’exil ?
La mise à disposition de lieux de répétition et d’instruments de musique dans différentes villes de Wallonie et à Bruxelles, des subventions pour les transports des musiciens, leur intégration dans le monde musical belge et, l’aspect le plus visible, la concrétisation du projet Wajd.
L’ensemble Wajd est un groupe qui réunit cinq musiciens syriens réfugiés en Europe. Leur répertoire repose sur la musique soufie d’Alep, la ville-martyre de Syrie. Dans le cadre de ce programme mis en place par Musiq’3, l’ensemble Wajd a pu enregistrer le CD Musiques d’Alep et se produira le 3 juillet au Festival. Une façon pour ces musiciens de réapprendre à vivre par la musique, de re-vivre par la musique. Car, derrière la musique, il y a toujours des hommes.
Jean-François Lauwens (RTBF)
Photos : 1 / Tarek Alsayd Yahya, par Thorsten Krienke ; 2 / Youssef Nassif, par Janina Bunk.