RAD, le laboratoire de journalisme de Radio-Canada

31.05.2017

Présent sur Facebook, YouTube, Instagram et Snapchat, Rad a été conçu pour devenir le laboratoire de contenus journalistiques de Radio-Canada. Son but : développer de nouveaux formats pour traiter d'actualité et d'enjeux de société à l'usage des 18-34 ans et, au-delà, de tous les citoyens numériques. Les trois instigateurs de Rad reviennent ici sur la genèse de ce projet novateur.

Gigi Huynh, Stratège d’engagement et d’impact

Gigi, quelle est l’origine du projet Rad ?

Notre mandat était de rejoindre de nouveaux auditoires et, plus précisément, les milléniaux. Sauf qu’en analysant nos rapports, nous avons réalisé que sur le Web les gens n’ont pas vraiment d’âge. Alors, nous avons transformé la promesse, ou la mission, afin de répondre aux attentes des citoyens numériques. À partir de là, Johanne, Thomas et moi avons allié contenu et technologie pour chercher à atteindre ces nouveaux auditoires.

C’était un défi de tous s’adapter l’un à l’autre. Il y a eu des divergences au niveau de la vision, de la philosophie, des habitudes de travail et de la résistance au changement. Nous avons vécu beaucoup de choses ensemble, ce qui fait qu’aujourd’hui nous nous estimons encore plus ! Nous sommes contents du résultat.


Johanne Lapierre, chef éditoriale

Johanne, au niveau du contenu, qu’offre Rad de différent ?

La différence est surtout dans le ton, qui est très authentique par rapport à ce qu’on fait plus traditionnellement à la radio ou à la télévision. Il y a aussi le journaliste, qui est mis de l’avant, et qui peut expliquer des choses directement à la caméra, ou encore aller sur le terrain rencontrer les gens. Nos recherches montrent que dans le monde numérique les gens vont s’attacher à des personnalités.

Le projet se distingue également par la créativité, le rythme du montage, la qualité des images et le motion design ajouté à nos vidéos. L’engagement est une dimension importante de notre mandat et notre gestionnaire de communauté travaille avec nous pour que nous soyons à l’écoute des gens. Nous allons lire les commentaires, nous répondons et nous nous donnons la chance de produire du contenu portant sur des éléments qui ressortent de ces conversations.

Il n’y a pas de sujet à bannir. Du fait que nous sommes plus jeunes, nous parlons de sujets qui nous intéressent, mais je pense que nous pouvons aller dans une palette de sujets assez variée.


Thomas Scott, alors Chef de produit du projet Rad et actuellement Premier directeur, bureau de projet agile.

Et Thomas, avec ces objectifs, cette stratégie, le type de contenu et la synergie qu’il y a entre les équipes, comment choisit-on une technologie pour servir le propos ?

À l’ère numérique et à la façon dont le citoyen numérique consomme l’information, le contenu et le contenant vont l’un avec l’autre. Cela fait partie de l’expérience. La phase initiale de Rad se déroule sur les réseaux sociaux. Nous avons aussi des prototypes en main qui vont nous permettre d’allier encore plus le contenu et le contenant. Nous sommes très fiers de ce projet. Le big data et la cybermétrie sont des éléments importants pour Rad. Les données seront au service de l’éditorial.

Nous voulons créer et développer des outils qui vont au-delà de la cybermétrie et des groupes de discussion classiques, pour permettre à notre auditoire de nous informer, de nous dire ce qu’ils aiment, de participer avec nous avant, pendant et après que le contenu soit diffusé. Lors de la création de contenu, nous souhaitons aussi qu’ils soient avec nous. En ce moment, la diffusion se fait sur Facebook, YouTube, Instagram et Snapchat. Après, nous travaillerons avec des outils privés, mais nous n’abandonnerons pas les réseaux sociaux.


Dites-moi chacun une phrase qui représentera pour vous l’atteinte des objectifs de ce projet d’ici quelques semaines ?

Gigi : Créer un certain impact chez un individu.

Johanne : Avoir réussi à toucher et engager les gens avec nos contenus diversifiés.

Thomas : Grâce au ton et au format, être capable d’aller toucher les gens pour de vrai, pour faire une différence dans leur vie.


Propos recueillis par Dominique Gagné, Directrice, Intelligence d’affaires numériques de Radio-Canada