Des cinéastes des trois grandes régions linguistiques ont réalisé en un temps record et avec les moyens du bord, ce que leur inspirait le confinement.
Une collection qui dit la vitalité et la réactivité du cinéma suisse. Que filmer quand on est confiné? Comment travailler seul quand d'habitude on travaille en équipe? Comment faire en dix jours ce que d'ordinaire on met des mois à réaliser? Que raconter quand il ne se passe quasiment rien?
Un regard personnel sur une expérience commune
Trois producteurs suisses (Frédéric Gonseth, Mikael Steiger et Michela Pini) ont regroupé leurs forces pour lancer le projet Lockdown Collection Swiss Filmakers.
L'idée? Proposer à des cinéastes des trois grandes régions linguistiques de "poser un regard personnel sur le semi-confinement lié à la pandémie et laisser une trace artistique de ce moment étrange, alors que le cinéma suisse est encore paralysé", selon Anne-Laure Daboczi, directrice de production.
Une manière également de s'adresser au public sans attendre la réouverture des salles
33 projets ont été retenus et réalisés avec les moyens du bord: de la réalité des SDF enfermés à l'extérieur à l'exclusion des aînés, de l'enrichissement de certains entrepreneurs en période de crise à la perte inexorable de sa grand-maman de coeur, du journal intime au film contemplatif, la Collection "Lockdown" a déjà valeur de document.
Non seulement cette collection raconte de manière sensible ce que nous aurons vécu pendant cette période inédite de l'histoire, mais elle démontre la vitalité et la réactivité du cinéma suisse.
Une partie de ces 33 courts-métrages sont à découvrir sur RTS.ch.
Marie-Claude MARTIN / rts.ch