« Comment te dire Hardy ? »

Cette année, le feuilleton de l’été coproduit par les radios des Médias Francophones Publics est consacré à Françoise Hardy. Présenté par Didier Varrod, le directeur de la Musique de France Inter, et réalisé par Fanny Bohuon, ce portrait en neuf épisodes va nous permettre de revivre le parcours exceptionnel de cette chanteuse-auteure-compositrice qui a marqué et qui continue de marquer plus de cinquante ans de l’histoire de la chanson francophone.

Voici l’itinéraire d’une jeune fille timide née à la lisière du mouvement yéyé, qui en sera l’une de ses plus grandes héroïnes tout en étant bien loin des canons de ce courant musical et qui, dès le milieu des années 60, écrit sa différence en devenant une artiste libre.

Libre de ses choix artistiques et de ses choix de vie. Au fil de ses albums, de ses rencontres artistiques, de son histoire d’amour avec Jacques Dutronc, des événements qui ont jalonné cinquante ans de l’histoire de notre pays, on fait à nouveau connaissance avec une femme déterminée, fière de ses engagements artistiques et, surtout, toujours apte à les juger sans concession.

A la fois «star et ermite», comme l’écrivait Etienne Daho, Françoise Hardy a su garder son mystère et son indépendance.


Photo : Françoise Hardy et Didier Varrod. (Christophe Abramowitz)



Présentation de la série par Didier Varrod

Françoise Hardy revient de loin. Au printemps 2015, elle est hospitalisée. Hospitalisée pour une mauvaise grippe, elle fait une chute dans la salle de bains qui la contraindra à rester cinq mois à l'hôpital : «Je m’étais cassé beaucoup de choses. Ils ont été obligés de m’opérer. J’ai fait un œdème pulmonaire. Il fallait me poser des drains. J’étais tombée à 39 kilos. Tous les médecins qui me suivaient ont constaté qu’ils ne pouvaient plus rien faire pour moi et que c’était fini. »

Six mois plus tard, je l’ai retrouvée chez elle, sortant d’une longue convalescence et littéralement ressuscitée. Ensemble, nous avons refait le chemin de sa vie. Elle se raconte. Sur tout. Précise, malicieuse, souvent très drôle, parfois très émouvante. Sa vie d’artiste est étroitement liée à sa vie personnelle. Avec elle, on replonge dans plus d’un demi-siècle de la vie de notre pays. Mais soyons clairs. Françoise préfère les clairs-obscurs de sa vie personnelle aux mouvements contradictoires de la société.

Mais, lorsqu’on est une icône même «à l’insu de son plein gré», on n’échappe pas à son destin. Et à celui d’une vie protéiforme qui raconte une histoire de France. Cette France de l’après-guerre corsetée et en noir et blanc, la naissance du rock, la révolution de velours des yéyés, le temps de l’amour avec Dutronc, Mai 68, Mick Jagger, David Bowie, Bob Dylan, ces stars du rock qui en font une icône, la mode, image mythique d’une robe métal de Paco Rabanne, Serge Gainsbourg histoire d’une relation inachevée, le passage douloureux aux années 70, la naissance de Thomas, la rencontre avec Michel Berger, redécouvrir l'artiste brésilienne Tuca, les années Gabriel Yared, la découverte de l’astrologie, la victoire de Mitterrand en 1981, la tentation de tout arrêter, le retour en grâce par le canal historique du rock et de la pop indie, le temps qui passe, l’écriture, la maladie, le présent qui bouscule toujours la nostalgie.

Chaque semaine, j’avais rendez-vous avec Françoise Hardy, comme si j’avais rendez-vous avec moi-même. Françoise est là qui m’attend, ponctuelle, et toujours prête à refaire le film à l’envers d’une vie romanesque, qu’elle n’a pas vue se construire en œuvre d’art. J’avais rendez-vous avec Françoise Hardy, donc avec cette passion intacte commune qui nous relie. Cette passion viscérale et charnelle pour la chanson, pour la quête du Graal, de la mélodie ultime, de celle qui peut changer la vie ne serait-ce qu’une journée.

Vingt heures d’entretiens exclusifs que nous avons mis ensuite en perspective avec les témoignages de celles et ceux qui ont partagé des moments forts de vie avec elle : Gabriel Yared, Thomas Dutronc, Dominique Blanc-Francard, Etienne Daho, Alain Souchon, La Grande Sophie, Rodolphe Burger, Sheila, Klô Pelgag, Pierre Lapointe, Marc Maréchal, Maissiat, Benjamin Biolay, Keren Ann, Valli, Jean-Pierre Pasqualini, etc. Les archives radio de l’INA ont fait le reste, c’est-à-dire l’essentiel.

Offrir à cette vie exemplaire la profondeur de champ d’un destin en trois dimensions, où l’histoire, les chansons et sa vie sont intimement mêlées et portées par le mirage absolu de l’amour fou.


Les neuf épisodes de la série

  1. « La maison où j’ai grandi » Avec Alain Souchon, Rodolphe Burger, Valli, Maissiat, Marco Maréchal, Jean-Pierre Pasqualini, Klô Pelgag et Etienne Daho.

  2. « Le temps de l’amour » Avec Dominique Blanc-Francard, Marc Maréchal, Valli, Alain Souchon, Sheila, Etienne Daho, Maissiat et Thomas Dutronc.

  3. « Premières rencontres » Avec Alain Souchon, Etienne Daho, Pierre Lapointe, Jean-Pierre Pasqualini, Dominique Blanc-Francard, Marc Maréchal, Keren Ann, Valli et Maissiat.

  4. « L’amour en privé » Avec Thomas Dutronc, Jean-Pierre Pasqualini, Christophe Conte, Maissiat, Alain Souchon, Pierre Lapointe, La Grande Sophie, Calogero et Keren Ann.

  5. « Quelqu’un qui s’en va » Avec Gabriel Yared, Christophe Conte, Maissiat, Pierre Lapointe, Jean-Pierre Pasqualini, Alain Souchon, Etienne Daho et Dominique Blanc-Francard.

  6. « Le danger » Avec Etienne Daho, Christophe Conte, Rodolphe Burger et Marc Maréchal.

  7. « Tant de belles choses » Avec Thomas Dutronc, La Grande Sophie, Dominique Blanc-Francard, Alain Souchon et Marc Maréchal.

  8. « Rendez-vous dans une autre vie » Avec Thomas Dutronc, Calogero, La Grande Sophie, Sheila, Marc Maréchal, Maissiat, Alain Souchon, Etienne Daho, Pierre Lapointe et Dominique Blanc-Francard.

  9. « Star » Avec Pierre Lapointe, Klô Pelgag, Maissiat, Jeanne Cherhal, La Grande Sophie, Keren Ann et Calogero.



Diffusions

Retrouvez tout l'été les neuf volets de la série consacrée à Françoise Hardy sur les antennes et les sites des radios partenaires des Médias Francophones Publics.