Série info : « Nous, migrants »

La réalité des flux migratoires est diverse, mais leur moteur est toujours la perspective d’une meilleure vie. Avec ce que cela implique de déracinement et d’efforts d’adaptation. En vingt portraits sensibles, les rédactions des Médias Francophones Publics vous invitent à découvrir une partie de cette réalité. Une série inédite à suivre en intégralité tout l'été sur France Inter, La 1ère RTBF, La 1ère RTS, RFI et ICI Radio-Canada Première.

LES REPORTAGES DE LA SÉRIE (20 x 3'30)
 

> FRANCE INTER

À Paris, avec la communauté chinoise de Wenzhou (un reportage de Thibault LEFÈVRE). Entre eux, ils s'appellent les «Wen»... «Wen» pour Wenzhou, du nom d'une grande ville du sud-est de la Chine. C'est de là que viennent plus de la moitié des 600 à 700.000 Chinois de France. Des migrants économiques qui ont, pour la plupart, fuit la misère des campagnes dans les années 80. Olivia, 33 ans, est née en France. Elle raconte l'histoire de sa famille et son long cheminement pour s'émanciper de ce qu'elle appelle «la communauté»...

L’Alyah et la délicate intégration des Français en Israël (un reportage d'Etienne MONIN). En Israël, la vague d’émigration des Juifs français est en train de retomber. L’Alyah, c’est-à-dire la montée vers Israël, avait explosé entre 2013 et 2016. Au plus fort de la vague, près de 8.000 Juifs de France avaient décidé de s’installer en Israël. L’an passé, le nombre est retombé à 2.600. Il faut dire que l’intégration en Israël demande de gros efforts. Elle crée parfois un fossé entre les générations.

[EN ÉCOUTE] Sénégal : quand la diaspora revient au pays (un reportage de Géraldine HALLOT). L'Afrique n'est pas qu'un continent que l'on veut quitter à tout prix à bord d'une embarcation de fortune. C'est aussi une terre où l'on revient s'installer et travailler. Ce sont «les repatriés» africains. Ce néologisme désigne la diaspora africaine qui a choisi de revenir dans son pays d'origine. Et dans ce domaine, les Sénégalais sont en pointe.

 

 

À Lampedusa, sur les traces des disparus (un reportage de Julie PIETRI). Parmi tous les migrants. Il y a aussi ceux qui ne peuvent pas raconter leur histoire. Les absents. Les disparus. À Lampedusa, petite île au sud de la Sicile, qui a connu, au large de ses côtes, de nombreux naufrages, quelques habitants tentent de donner un nom, un visage, une histoire à tous ceux qui sont morts en mer Méditerranée en tentant de rejoindre l'Europe.
 

> ICI RADIO-CANADA PREMIÈRE

Vancouver, une communauté chinoise plus diversifiée qu’il n’y paraît (un reportage de Dominique ARNOLDI). Les immigrants ont souvent tendance à se regrouper et à garder des liens étroits avec les membres de leur diaspora dans leur ville d'adoption. Mais ce n'est pas le cas de Caroline Xu. Etudiante à Pékin au temps du massacre de Tiananmen, elle est arrivée à Vancouver en 1999.

[EN ÉCOUTE] Des réfugiés syriens dans les régions du Québec (un reportage de Claude BRUNET). Au Québec, l’essentiel des immigrants se concentre à Montréal. Parfois, des réfugiés se retrouvent en régions. C’est le cas de la famille Zitoun, arrivée au Canada l’été dernier. Le père, la mère et les trois enfants ont fui la Syrie, où les chrétiens sont victimes d’exactions. Ils ont été parrainés par la Mission jésuite, qui les a installés à Roberval, petite communauté du Lac-Saint-Jean, au nord du Québec.

 

 

Ces villes de la Côte Est des Etats-Unis marquées par leur exilés québécois (un reportage de Manon GLOBENSKY). À partir du milieu du XIXe siècle et jusqu’à la Grande Dépression, près d’un million de migrants francophones ont quitté le Québec et l’Acadie pour s’installer dans les six États américains de la Nouvelle-Angleterre et au Michigan. Ils laissent alors derrière eux une grande misère, leurs terres agricoles ne parvenant plus à faire vivre leurs familles nombreuses.

Kim Thuy, l'écrivaine qui a fait de son exil un exemple (un reportage de Dorothée GIROUX). Portrait d'une réfugiée vietnamienne, une parmi les centaines de milliers de « boat people » à avoir fui la tyrannie de l'après-guerre dans son pays. Il s'agit de l'auteure Kim Thuy, accueillie au Canada comme plus de 100.000 autres « boat people » en provenance du Vietnam. Kim Thuy s'est inspirée de son passé de réfugiée pour écrire son premier roman, Ru.
 

> RADIO FRANCE INTERNATIONALE

Grâce aux bourses de l’Etat chinois, les étudiants africains forment une nouvelle élite (un reportage de Stéphane LAGARDE). En Chine, le nombre des étudiants africains augmente de plus de 35% chaque année. Véritable outil du soft power chinois, les bourses distribuées par le régime communiste séduisent massivement les jeunes diplômés du continent. Une élite africaine plutôt bien intégrée, même si se pose très vite la question de l'après. Portrait d'un jeune ingénieur congolais à Pékin.

[EN ÉCOUTE] Adoptée par le Sénégal, la Chinoise Liu Chen est connectée au monde (un reportage de Guillaume THIBAULT). A Dakar, aux allées du Centenaire, s’alignent les boutiques du «quartier chinois». Sandales, vêtements, outils, on y trouve tout. On reproche souvent aux chinois qui vivent en Afrique de l’Ouest de rester entre eux. Liu Chen est, au contraire, une jeune femme qui au Sénégal se sent comme chez elle.

 

 

Éthiopie-Erythrée : depuis la fin de la guerre, les ex-ennemis font des affaires (un reportage de Léa-Lisa WESTERHOFF). Voilà neuf mois que l'Ethiopie a fait la paix avec son petit voisin de la Corne de l'Afrique, l’Érythrée. Expulsés au moment de la guerre qui a fait près de 100.000 morts entre 1998 et 2000, les Érythréens viennent récupérer leur maison ou choisissent de s’installer en Ethiopie. Tedros Tesfu, 41 ans, est venu s'installer à Mekele, la capitale de la région du Tigré, dès que le passage est redevenu possible.

Les enfants de migrants en Algérie se cherchent un avenir (un reportage de Leïla BERATTO). Sur la route des migrants subsahariens, l’Algérie a été un pays d’étape, où des hommes et les femmes se sont installés pour plusieurs années, en attendant de poursuivre leur projet migratoire. Comment grandit-on dans ces conditions-là ? Sofiane, 8 ans, est né à Alger de parents camerounais.
 

> RTBF

L’hémorragie des médecins grecs (un reportage de Françoise DUBOIS). Depuis le krach financier et la crise économique aux Etats-Unis en 2008, les mouvements migratoires du sud vers le nord de l'Europe se sont fortement développés. Une fuite des cerveaux surtout, d’actifs, de diplômés. C'est le cas, par exemple, des médecins grecs. Parmi eux, Théodore Pléros, qui aujourd'hui exerce à Bruxelles... avec toujours un regard sur la Grèce.

[EN ÉCOUTE] Une altiste albanaise, avec la musique pour seul bagage (un reportage de Bruno STREBELLE et Isabelle PALMITESSA). Un portrait sous forme de parcours. Celui de Kela Canka. Violoniste altiste, cette jeune femme fait partie de l'Orchestre royal de chambre de Wallonie. Un des plus prestigieux ensembles musicaux de Belgique. Kela Canka est Belge aujourd'hui, mais elle est née en Albanie. Un pays qu'elle a quitté seule, très jeune. Avec son talent pour seul bagage.

 

 

Bruxelles Babel, le rendez-vous des fonctionnaires européens (un reportage de Tom DENIS). Bruxelles attire des étrangers du monde entier. Par sa position centrale en Europe, mais surtout parce qu’elle est le siège des institutions européennes.Soixante ans après la signature du traité de Rome, 40.000 fonctionnaires sont installés à Bruxelles. Autour d’eux gravitent des lobbyistes, des diplomates, des chercheurs, de jeunes stagiaires...

Le GIGA, une étape sur les routes de la science (un reportage de Vinciane VOTRON). Frites, chocolat, bière : la Belgique n'est pas seulement réputée pour sa gastronomie. Au niveau scientifique aussi, ce petit pays affiche ses ambitions en recourant aux «cerveaux» venus des quatre coins du monde. C’est le cas du GIGA à Liège, le centre interdisciplinaire de recherche biomédicale, dont la renommée ne fait que croître.
 

> RTS

[EN ÉCOUTE] En Suisse, un citoyen belge préside la commune où il réside (un reportage d'Etienne KOCHER). La Suisse compte 25% d’étrangers, ce qui s’explique en partie par une politique de naturalisation restrictive. Mais aussi parce que de nombreuses personnes ne ressentent tout simplement pas le besoin de devenir suisses. Ce qui ne les empêche pas de s’impliquer dans la vie locale. C’est le cas de Frédéric Mairy, un Belge élu à la tête d’une commune suisse de 10.000 habitants.

 

 

Aller-retour pour Lisbonne, une migration qui navigue entre la Suisse et le Portugal (un reportage de Pierre-Etienne JOYE). Troisième communauté étrangère en Suisse, la communauté portugaise fluctue davantage que les autres, en fonction de la santé économique du Portugal. Dans les années 80, de nombreuses familles ont quitté le Portugal pour venir travailler en Suisse, dans l'espoir de retourner vivre dans leur pays d'origine plus tard. Luciano Domingues est installé en Suisse, mais navigue entre deux cultures.

Érythréens en Suisse, la difficile intégration d’une migration récente (un reportage de Katja BITSCH) 30.000 Érythréens vivent en Suisse. Longtemps, la Confédération a reconnu la désertion comme motif d'asile. Du coup, la première communauté de requérants d’asile vient de ce pays. Une communauté chrétienne orthodoxe qui peine à s'intégrer par le biais du travail, faute de formation suffisante. Rencontre avec Fikrey, 22 ans, apprenti chimiste, dont le parcours vers l'intégration est semé d'embûches.

Migrants au quotidien, les frontaliers convergent sur le marché du travail suisse (un reportage de Delphine GENDRE). Chaque jour, 300.000 frontaliers viennent en Suisse pour travailler. La région de Bâle, carrefour entre la France, l'Allemagne et la Suisse, est particulièrement prisée. Plus de 30.000 Français domiciliés en Alsace voisine y travaillent. Jérôme Giovanonni est ainsi chercheur dans l'industrie pharmaceutique.

 

Photo de couverture : Thibault Lefèvre / France Inter.

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